L’expression est consacrée : celui ou celle que vous épousez devient votre double. Symboliquement, car vous ne vous épousez pas vous-mêmes, vous épousez un(e) autre, qui n’est ni tout à fait identique ni complètement étranger(e). Vous épousez aussi une façon de vivre. Et même si votre futur(e) est du même sexe que vous, on peut dire que tous les mariages sont mixtes, par définition. Le préparer, comme apprendre à vivre ensemble, est un apprentissage du dialogue, de la concertation, parfois du compromis.
Chacun ses habitudes, chacun sa culture, chacun ses traditions. Le mariage est l’art d’unir des mœurs différentes, de concilier deux mondes sans heurter les familles, des deux côtés. Créer un couple, c’est lui inventer une identité commune aux deux conjoints qui séduise l’entourage et conjugue les usages parentaux, ou s’applique à ne pas les renier.
Comment faire ? A chaque couple, sa formule. Mais vous pouvez par exemple partager ainsi les cérémonies : à une famille le rituel, à l’autre la réception ; pour l’une un mariage laïc, pour l’autre religieux ; ou pour l’une à Paris, pour l’autre en province, ou à l’étranger…etc…Variez les combinaisons. En cas de frictions sur les religions, vous pouvez trouver un prêtre, un rabbin ou un imam ouverts d’esprit, prêts à adouber une cérémonie religieuse sans exiger une conversion. On non hostiles à une messe atypique, dans un souci de rassemblement.
Sur le plan festif, pensez de même à proposer par exemple des tables avec ou sans alcool pour le repas, à vérifier si un diaporama est prévu que n’y figurent pas des photos susceptibles de froisser. Sur le plan religieux, pour les incompatibilités, il faut savoir qu’à priori, les catholiques ne peuvent se remarier à l’église après un divorce, ce qui est permis aux protestants, qui ne considèrent pas le mariage comme un sacrement mais comme une bénédiction. Chez les juifs, les deux époux doivent être de confession juive tous les deux ; les futurs époux ne se voient pas durant la semaine précédant le mariage ; ce jour-là, le marié n’entre que lorsque tout le monde est arrivé, la mariée l’attend, couverte d’un voile ; l’acte est lu en araméen ; le marié brise un verre avec son pied. Chez les musulmans, un musulman peut épouser une femme non musulmane mais l’inverse n’est pas possible ; la mariée doit se plier à la cérémonie du henné. (voir Inventaire des traditions).