Il y avait du vent ce jour-là à Montélimar, aux terrasses des cafés-restaurants du boulevard Desmarais, nous étions en juin pourtant. Le Mondial de football débutait, mais fi ce jour-là de la prestation de notre équipe de France, à nos yeux anecdotique : nous venions fêter le mariage d’un fils. Rendez-vous devant la mairie. Tout le monde est là, ne manquent plus que les futurs mariés. Lesquels surgissent dans un concert écolo pour macadam et boite de conserve : lui complet bleu au guidon, elle robe blanche sur le second siège du tandem, les héros de la fête surgissent en pédalant, tenant un bouquet de ballons rouges en forme de cœurs au bout d’une ficelle et trainant derrière eux l’instrument responsable du tohu-bohu ménager. Le tandem était rouge lui aussi, rouge passion.
Guettés à la sortie du bâtiment municipal par la pluie de grains de riz traditionnelle, les mariés ont fait admirer à leurs invités quelques jolis sites avoisinants, à l’occasion d’une série de photos de groupes. D’un champ de lavande aux pierres anciennes d’un village typique de la Drome provençale. Réunis pour un diner en mode campagne dans la maison du père de la mariée, ce mariage reste à mes yeux un bel exemple de ce que peut être une fête orchestrée sans wedding planer, juste anoblie par une papeterie spécialisée qui avait peaufiné faire-parts et cartons, dans l’esprit de ce que souhaitaient les mariés qui avaient mentionnés sur leur invitation leur désir que chacun porte un signe champêtre.
Transplantée à l’extérieur de la maison paternelle, la noce se poursuivit par un long apéro-amuse gueules, de la fin d’après-midi au coucher du soleil, avec jeux pour tous âges, le mobilier étant astucieusement complété par des ballots de paille. A la tombée de la nuit, chacun se choisit une place sur l’une des longues tables qui lui était désignée, sous les guirlandes d’ampoules électriques. Animations et quizz égayèrent la soirée… Tout, au cours de cette soirée, avait été minutieusement prévu, avec des attentions décoratives simples et attrayantes !